Archive | juin, 2013

Un amour de vaisselle

4 Juin

Quand on commence, difficile de s’arrêter. Et ce n’est pas Daniel et sa femme, Carine, qui diront le contraire. Tous les deux collectionnent le service Obernai, Favori et Carmen. Mais surtout le service Obernai. Portrait d’une folie-passion.

Le service Obernai, si cher à Daniel et Carine -  source: study poteries et cadeaux

Le service Obernai, si cher à Daniel et Carine – source: study poteries et cadeaux

Impossible de faire un pas dans la maison de Daniel et Carine sans se trouver face à une antiquité. « J’aime les vieilles choses, elles ont une histoire. On ne sait pas par quelle familles elles sont passées, mais elles ont quelque chose de fascinant », explique Daniel.

Alors dans sa maison, il y a des lampes en pâte de verre, des commodes napoléoniennes, d’anciens bénitiers, mais surtout, des étagères pleines du service Obernai fabriqué à Sarreguemines. Les assiettes sont soigneusement empilées et séparées d’une feuille d’essuie-tout, d’autres sont accrochées au mur. Les tasses… s’entasse et les beurriers trônent fièrement à côtés des soupières. Carine et Daniel ont accumulé plus de 1 000 pièces de ce service. Sans compter celles du service Favori et Carmen. Et comme il n’y a plus de place dans les armoires, certaines finissent dans des cartons.

« Quand on veut vraiment une pièce qui est en vente sur internet, on va directement la chercher »

Cette passion que d’autres nommerons lubie commence en 2001. Dans la tête de Daniel trotte le souvenir de cette assiette « Lhiver dans un village ». La signature: Henri Loux. Depuis sa plus tendre enfance, quand Daniel termine sa purée ou ses haricots verts, c’est le petit village de Hoffen enneigé qui se dessine sous sa fourchette. Comme une récompense pour ces brocolis avalés malgré leur aspect pas très ragoûtant. « Je me suis dit « J’en ai marre, je rachète mon assiette » et nous l’avons trouvée dans un supermarché », se souvient-il. Sa femme, elle, reste insensible à ce charme auquel succombe rapidement Daniel. « C’est parce qu’elle ne connaissait que les services Obernai récents! », lance-t-il. Mais pour l’assiette où figure Hoffen, Carine fait une concession: « C’était bête d’en acheter qu’une seule, alors on en a pris six »; A ce moment-là, elle ne sait pas encore que peu de temps après, la folie « service Obernai » l’atteindra aussi.

Ce n’est que plus tard, chez un antiquaire, lorsqu’elle tombe sur un petit plat à viande, « celui du potier », lui aussi marqué du tampon « Sarreguemines » que Carine craque. Elle est contaminée.: « J’ai dit à Daniel que si c’est ça, le service Obernai, alors je veux bien qu’on l’achète ». Seulement voilà, le plat est à 150€, et ça fait beaucoup pour un plat. Le couple rentre bredouille. Le lendemain, ils se comprennent: « On a eu la même pensée, et on est retourné à Châtenois l’acheter », racontent-ils.

C’était le pas à franchir. Depuis, le couple scrute quotidiennement les annonces sur des sites de ventes aux enchères ou de simple revente. « Parfois, quand on veut vraiment une pièce qui est en vente sur internet, on attend pas et on va directement la chercher. On a déjà fait 500 km pour ça », explique Daniel. Forcément, la vaisselle envoyée par la Poste ce n’est pas l’idéal.

D. Jung

Lire l’article complet dans les DNA du dimanche 21 avril – Pages locales de Molsheim-Obernai

Coucou le Printemps

4 Juin
Crédit : Delphine Jung

Crédit : Delphine Jung

Crédit : Delphine Jung

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Crédit : Delphine Jung

Les végétariens, des clients redoutés

4 Juin

L’Alsace est connue pour beaucoup de choses: sa capitale européenne, sa belle route des vins, ses maisons à colombages et surtout…sa gastronomie. Riche en viande, les végétariens n’y trouvent pas vraiment leur bonheur. Quelles solutions leur sont proposées par les restaurateurs du secteur?

David Lachapelle

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David Lachapelle

Filet de boeuf, tartare de saumon, ailes de poulet, côtelettes d’agneau et que dire de la tarte flambée et ses indispensables lardons… Sur les cartes des restaurateurs du secteur, difficile de trouver de quoi contenter les végétariens. Même s’ils ne sont pas nombreux, ils existent. Et non, ils ne mangent ni viande, ni poisson. Un régime quasiment inenvisageable pour les Alsaciens, grands amateurs de chère. La question surprend les restaurateurs eux-mêmes: « On vient chez nous pour manger de la viande », lâchent-ils tous comme une évidence. Mais en bons commerçants, ils affirment tous s’adapter si la demande se fait: « Sur ma carte, j’ai des galettes de pommes de terre ou des pommes de terre au munster et je peux faire des pizzas de légumes », explique ainsi Christine Baumgarten, gérante du Tonneau, à Marlenheim. La principale inquiétude des végétariens sera peut-être ailleurs, car manger un repas essentiellement composé de féculents n’est pas des plus équilibré, mais au moins, le plat sans viande ni poisson a le mérite d’exister.

Les végétariens sont des clients comme les autres, il ne faut pas les voir de haut »

Au Cerf à Marlenheim aussi, on essaye de s’adapter: « Nous avons des entrées que nous pouvons aménager comme l’oeuf poché à l’espuma de lard et à la purée de topinambour. Il suffira d’enlever l’espuma. Mais pour le plat, ce sera plus compliqué. On pourra proposer un risotto de légumes par exemple », affirme Clara Husser.

Bingo omnivore - Insolente veggie

Bingo omnivore – Insolente veggie

Même discours du côté du Saumon à Wasselonne ou Thierry Welty mise sur le grand choix de légumes dont il dispose: « Cela me permet de proposer de belles assiettes de légumes sans oublier un féculent comme de la purée ou de la polenta pour servir un repas équilibré »

A l’Arbre Vert de Kirchheim, on tombe carrément des nues: « Des plats végétariens? Ha ça, on n’a pas », s’exclame Marlyse Siefert, gérante. Laurent, le chef, semble aussi embêté: « C’est compliqué. On peut faire une omelette ou une pizza aux légumes ». Des plats de substitution, de dépannage et d’un autre standing que ceux proposés sur la carte. Aller au restaurant pour manger une omelette ne vaut pas vraiment le coup diront les plus déçus par cette réponse. […] Pourtant, « les végétariens sont des clients comme les autres, il ne faut pas les voir de haut. Pour certains de mes confrères, ce sont carrément des emmerdeurs. C’est un sujet très sensible », avoue Thierry Welty.

D’un autre côté, quand la demande est si faible, il y a de quoi comprendre qu’elle ne nécessite pas de carte spéciale sur les tables alsaciennes. « On a essayé de proposer des plats végétariens à une époque, mais ça n’a pas du tout marché », avance Clara Husser.

D.Jung

Lire l’article complet dans les DNA du mardi 30 avril – Pages locales de Molsheim-Obernai